relevé sur Wikipedia et Rochefort Océan
L’histoire du fort commence suite à la mise à sac de l’île d’Aix par les Anglais pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763). La rade de l’île d’Aix servant de mouillage pour armer les navires sortant de l’arsenal de Rochefort, cette zone et ses accès devaient être défendus. Le projet se compose de la construction d’un ouvrage fortifié armé, croisant ses feux avec ceux de la batterie du fort de Coudepont situé sur l’île-d’Aix et permettant de contrôler l’accès du nord-est de la rade.
Le projet est lancé sous Napoléon à la suite de l’affaire des brûlots qui voit la destruction partielle de l’escadre de Rochefort. En avril 1809, des bateaux en feu de la Marine anglaise sont volontairement lâchés vers la flotte française en rade de l’île d’Aix. C’est le chaos total : 34 navires anglais contre 15 navires français qui doivent absolument défendre l’entrée de la Charente et donc l’Arsenal de Rochefort. Dans une note à Napoléon, l’Amiral de la flotte française décrit la bataille navale : “Rien ne pouvait arrêter ces masses conduites par un vent violent. Nous n’avions pas d’ennemis à combattre mais une destruction générale et incendiaire à éviter (…). La mer était en feu.”
L’île d’Aix est pillée par les Anglais et la Marine française évite de justesse leur entrée sur la Charente. Le constat est clair : il faut construire un nouveau fort pour verrouiller le Pertuis d’Antioche et sécuriser la rade de l’île d’Aix.
La construction s’étale de 1809 à 1812. Le fort est remis à la Marine dès le mois de décembre 1811 pour permettre son armement. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il subit quelques adaptations à cause des assauts des marées. On installe des casemates entre 1848 et 1850. Propriétaire du fort, l’armée fait plusieurs expérimentations de tirs d’artillerie en 1863. Le fort sert aussi de prison pour quelques communards en 1871. Le fort est totalement réaménagé, dix ans plus tard, pour s’adapter aux progrès de l’artillerie rayée. Au début du XXe siècle, il sert de prison de transit aux bagnards. Il est déclassé peu avant la Première Guerre mondiale.
« Le moyen qui paraît praticable et que Sa Majesté vient d’ordonner, c’est d’avoir sur l’île d’Enet des pièces de campagne (…) Si on peut établir sur (cette île) une batterie permanente, on y placera de gros canons »
Au début des années 1960, le fort qui était jusque-là la propriété de l’armée française, est racheté par des particuliers. C’est un monument historique inscrit depuis le 19 décembre 1994.
Le fort est actuellement une propriété privée.
informations pratiques : https://www.fort-enet.fr/index.php/infos-pratiques/